Comment gérer l’arrivée d’un petit frère ?

frère

Ce sont les fameuses régressions de l‘ainé que l’on observe à l’arrivée du cadet (frère ou sœur). Difficultés alimentaires, l’ainé voudra qu’on le fasse manger, lui qui mangeait si bien tout seul. Il veut reprendre son biberon. Il peut recommencer à faire pipi au lit alors qu’il était propre, il veut qu’on lui change les couches, il présente des difficultés d’endormissement et de sommeil.

L’ainé veut qu’on s’occupe de lui

Tous ces symptômes montrent qu’il a envie de bénéficier des prérogatives du bébé et que l’on s’occupe davantage de lui. Surtout, laissez-le régresser le temps nécessaire et armez-vous de patience. Il va peu à peu reprendre confiance en lui. À 2 ans et demi-3 ans, un enfant ne sait pas se dire « Je suis jaloux de mon frère ou de ma sœur », tout au plus sent-il confusément que tout n’est plus comme avant. Il peut se culpabiliser de ses sentiments agressifs l’égard du cadet. La bonne attitude consiste lui parler, lui expliquer que la jalousie est un sentiment normal, que cela ne change rien à vos sentiments pour lui, que vous l’aimez toujours.

Organisez-vous pour passer le plus de temps possible avec lui, jouez avec lui et ne changez rien ses habitudes sous prétexte que le bébé vous prend beaucoup de temps. Si vous lui lisiez une histoire tous les soirs, ou si vous aviez l’habitude de l’accompagner à l’école, continuez et arrangez-vous pour confier le bébé pendant ce temps-là. Vous pouvez lui confier la conduite de la poussette de bébé quelques mètres au cours d’un promenade. C’est par ce genre d’attentions que votre ainé comprendra petit à petit qu’il n’est pas oublié et que vous tenez toujours lui.

La jalousie est normale entre frère et sœur

Mais c’est le jaloux qui souffre, qui est malheureux. Il faut lui montrer encore plus de tendresse. Parlez de la culpabilité de l’ainé qui aime et déteste la fois, et se sent terriblement coupable de détester son cadet. Bien souvent, les manifestations de jalousie ne débuteront sérieusement qu’au moment où le cadet marchera, deviendra autonome et vraiment un rival. À l’évidence, c’est une mauvaise idée, par exemple, d’envoyer l’ainé chez sa grand-mère au moment de l’arrivée du bébé. Lorsqu’il va revenir, il va considérer que le tout-petit a pris sa place.

C’est tout aussi maladroit de réorganiser sa chambre et de la donner au bébé, comme de l’envoyer l’école pour la première fois au moment de la naissance. Il ne faut pas qu’il puisse penser qu’il va y avoir un traitement privilégié pour le bébé, que l’on veut se débarrasser de lui. Plus tard, la situation peut être aggravée par une certaine attitude des parents qui, craignant pour le petit, ont volontiers tendance réprimer les attitudes agressives de l’ainé, même si elles sont motivées par le comportement du cadet. On doit penser que la conduite raisonnable tenir est la suivante, il faut expliquer, sans avoir peur de répéter les choses, et redoubler d’attention pour l’ainé.

Le sentiment de jalousie est aussi très lié à l’atmosphère familiale

Si le climat est serein, détendu, si votre ainé a déjà vécu des relations affectueuses, dénuées d’agressivité, il aura moins tendance entretenir des relations conflictuelles avec le cadet. Cela n’empêchera en rien les bagarres, l’agressivité verbale, car quoi que l’on fasse, la jalousie est inévitable mais à des degrés divers. Elle ne s’éteint jamais totalement ! Reste que l’on n’élève jamais deux enfants de la même façon, car chacun naît avec son sexe, sa personnalité et dans un contexte plus ou moins différent. L’amour que l’on éprouve pour un ainé est tout à fait particulier.

C’est cet enfant qui fait parents son père et sa mère. C’est lui également qui est le dépositaire de tous leurs fantasmes et de tous leurs désirs. Cela lui donne un statut à part. L’angoisse que les mères ressentent vis-à-vis de l’ainé retentit inévitablement sur le caractère de celui-ci. Il sera plus anxieux, parfois plus compliqué que ne le sera le cadet.

Les avantage d’être cadet

Le cadet, lui, va bénéficier d’une attitude plus détendue de la part de ses parents. Ce qui faisait dire récemment une maman : Comme il serait merveilleux d’avoir le deuxième avant le premier ! S’il est vrai que le deuxième enfant peut subir des contaminations lorsque le frère ou la sœur ainé va à la crèche ou à l’école et qu’il faut donc prendre des précautions particulières, pour la vie quotidienne, les choses sont plus simples. Une mère ne s’angoisse plus pour les petits incidents de santé et l’enfant grandit plus aisément. Quant au développement intellectuel, il est clair que le deuxième enfant profite des acquisitions de son ainé, car même si celui-ci passe beaucoup de temps à le taquiner, il est avant tout fasciné par lui et il lui porte un amour réel et considérable.